Conformément au paragraphe 13 de la résolution 1822 (2008) et aux résolutions connexes ultérieures, le Comité des sanctions contre l’EIIL (Daech) et Al-Qaida publie les résumés des motifs ayant présidé aux inscriptions de noms de personnes, groupes, entreprises et entités sur sa Liste.
Le Groupe du Jihad islamique [Islamic Jihad Group] a été inscrit sur la liste des sanctions contre Al-Qaida le 1er juin 2005, en application des dispositions des paragraphes 1 et 16 de la résolution 1526 (2004), comme associé à l’organisation Al-Qaida, à Oussama ben Laden ou aux Taliban en raison de « sa participation au financement, à l’organisation, à la facilitation, à la préparation ou à l’exécution d’actes ou d’activités en association avec [Al-Qaida (QDe.004) et les Taliban], sous [leur] nom, pour [leur] compte ou pour [les] soutenir » ou en raison de son soutien, de toute autre manière, des actes commis par Al-Qaida (QDe.004.) et les Taliban ou des activités auxquelles ils se livrent.
Le Groupe du Jihad islamique [Islamic Jihad Group] est une organisation terroriste qui opère en Asie centrale. Il a été formé après s’être séparé du Mouvement islamique d'Ouzbékistan [Islamic Movement of Uzbekistan] (QDe.010). Le Groupe a été fondé et dirigé par Najmiddin Kamolitdinovich Jalolov (QDi.240) et Suhayl Fatilloevich Buranov (QDi.239).
Le Groupe du Jihad islamique a commis plusieurs attentats-suicides (et autres attaques) contre un bazar local et contre la police ouzbèke à Tachkent et une attaque à l’explosif contre une maison de Boukhara (Ouzbékistan) entre le 28 mars et le 1er avril 2004. Le 11 avril 2004, le Groupe a publié une déclaration dans laquelle il revendiquait ces attaques et faisait savoir qu’il en planifiait d’autres.
Le 30 juillet 2004, le Groupe du Jihad islamique a commis des attentats à la bombe coordonnés à Tachkent contre les ambassades des États-Unis d’Amérique et d’Israël et le Bureau du Procureur général, tuant au moins deux personnes et en blessant neuf. Ce même jour, le Groupe a rendu publique une déclaration dans laquelle il revendiquait la responsabilité de ces attentats et indiquait que d’autres attaques étaient prévues.
En septembre 2007, les autorités allemandes ont arrêté trois agents du Groupe du Jihad islamique, déjouant ainsi un projet d’attentat contre des sites américains ou d’autres sites sur le territoire allemand. Les agents en question s’étaient procuré environ 700 kg de peroxyde d’hydrogène et un précurseur, qu’ils entreposaient en secret dans un garage du sud de l’Allemagne. Le matériel entreposé était suffisant pour produire l’équivalent d’environ 1 200 livres (soit environ 544 kg) de TNT. Le Groupe du Jihad islamique a par la suite revendiqué la responsabilité du projet déjoué.
Le Groupe du Jihad islamique a également revendiqué la responsabilité de multiples attentats commis en Afghanistan à l’automne et au printemps 2008 contre la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS), notamment un attentat-suicide perpétré en mars contre un poste de garde américain qui a fait quatre victimes.
Les agents du Groupe du Jihad islamique ont commis, le 26 mai 2009, dans la région d’Andijan (Ouzbékistan), un attentat à la bombe dans lequel une personne a été tuée et 16 autres blessées. Le Groupe du Jihad islamique a revendiqué l’attentat.
Selon un agent du Groupe du Jihad islamique arrêté en rapport avec les attaques de mars-avril 2004 à Boukhara, le chef du Groupe, Jalolov, estimait que le Mohammed Ghulam Nabi Omar (TAi.004 sur la liste 1988 des sanctions), était son maître à penser; Jalolov avait également des liens directs avec Oussama ben Laden [Usama Muhammed Awad Bin Laden] (décédé).
Jalolov a reçu une formation spéciale sur les mines et les explosifs au camp d’Al-Qaida (QDe.004) dans la province de Khost (Afghanistan). Jalolov et Buranov ont également participé à des opérations militaires en Afghanistan et au Pakistan à l’appui des Taliban.