Conformément au paragraphe 13 de la résolution 1822 (2008) et aux résolutions connexes ultérieures, le Comité des sanctions contre l’EIIL (Daech) et Al-Qaida publie les résumés des motifs ayant présidé aux inscriptions de noms de personnes, groupes, entreprises et entités sur sa Liste.
Ansarul Muslimina Fi Biladis-Sudan, également connue sous le nom d’Ansaru, a été inscrite sur la Liste le 26 juin 2014 en application des dispositions des paragraphes 2 et 3 de la résolution 2161 (2014) comme associée à Al-Qaida pour avoir concouru à financer, organiser, faciliter, préparer ou exécuter des actes ou activités d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) [The Organization of Al-Qaida in the Islamic Maghreb (AQIM) (QDe.014)], en association avec elle, sous son nom, pour son compte ou pour la soutenir.
Ansarul Muslimina Fi Biladis-Sudan, également connue sous le nom d’Ansaru, est un groupe armé dissident de Jama’atu Ahlis-Sunna Lidda’Awati Wal Jihad (Boko Haram) (QDe.138). Ansaru, qui a rendu son existence publique en janvier 2012, mène des attentats terroristes au Nigéria. Il partage les valeurs idéologiques d’Al-Qaida au Maghreb islamique, avec laquelle il entretient des liens opérationnels, notamment pour ce qui touche à la formation et à l’organisation d’attentats. La structure et le leadership de Ansaru n’est pas claire.
Les attaques d’Ansaru visent généralement des civils non nigérians qui vivent ou travaillent au Nigéria ainsi que des agents de sécurité nigérians. Le 26 novembre 2012, Ansaru a attaqué le siège nigérian de la Brigade spéciale de lutte antivol, au cours duquel plusieurs prisonniers avaient été libérés. Peu après, en décembre 2012, le groupe a revendiqué l’enlèvement d’un citoyen français, affirmant que l’acte était motivé par l’intervention française prévue au Mali.
En janvier 2013, Ansaru a attaqué un convoi de soldats de la paix nigérians en route pour le Mali, et en a tué deux et en a blessé sept autres. Il a une nouvelle fois invoqué l’intervention internationale au Mali pour justifier cet acte. Au cours d’un deuxième enlèvement violent, en février 2013, il a exécuté sept travailleurs étrangers, employés par une entreprise de construction libanais dans la région du gouvernement local Jama’are de l‘Etat de Bauchi. Ansaru a directement revendiqués ces attaques.